Parfois je me demande si ce qui m'empĂȘche d'agir est liĂ© Ă la maladie bipolaire ou si j'ai juste une crise de flemme ». Pour ceux qui ne me lisent pas rĂ©guliĂšrement je prĂ©cise que jâĂ©tais en invaliditĂ© premiĂšre catĂ©gorie en recherche dâemplois, avec moins de cinquante ans, et Ă partir de mars deuxiĂšme catĂ©gorie aprĂšs 3 ans dâarrĂȘt longue maladie sur mon ALD. C'est une situation oĂč autour de moi on se demande ce que je peux bien faire de mes journĂ©es parfois on me pose la question directement. Dans ma famille aussi, le travail c'est sacrĂ© et la paresse c'est pĂ©chĂ©. Je suis comme ça moi aussi, sĂ©vĂšre envers moi-mĂȘme. Mais depuis peu j'ai dĂ©cidĂ© de m'accorder un temps de repos Ă la mi-journĂ©e. AprĂšs une sieste, je me prends un moment pour rĂ©flĂ©chir au sens de mes actes, Ă ce que j'aimerais mettre en place pour aller de l'avant... J'ai voulu Ă©crire ce texte pour reparler de la dĂ©pression, celle qui n'a rien Ă voir avec la paresse, celle qui nous cloue au lit. Pour insister sur le fait qu'une personne coincĂ©e dans une vraie dĂ©pression, ne mĂ©rite pas les reproches encore trop frĂ©quents de manquer de volontĂ©. Trop de gens encore croient bien faire avec leur Secoue-toi! » qui reste sans effet chez le dĂ©pressif. Cela ne sert qu'Ă culpabiliser nous culpabiliser. DĂ©pression + culpabilitĂ© c'est la double peine! VoilĂ pour aujourd'hui. Pas besoin de dĂ©velopper davantage. Bonne journĂ©e. Pour ĂȘtre informĂ© des derniers articles, inscrivez vous
Parolesde L'envie. Qu'on me donne l'obscurité puis la lumiÚre. Qu'on me donne la faim la soif puis un festin. Qu'on m'enlÚve ce qui est vain et secondaire. Que Je retrouve le prix de la vie enfin !
La parole de concernĂ©e » est souvent traitĂ©e comme parole dâĂ©vangile dans les cercles militants. Pourtant, elle peut cacher une grande violence. Parole de concernĂ©e Dans cet article, je parle de la parole de concernĂ©e » telle quâelle est entendue dans les milieux militants. Ă savoir que quand on Ă©voque une oppression comme le sexisme ou le racisme par exemple, on privilĂ©gie lâavis des gens directement concernĂ©s par cette oppression. Ainsi, on prĂ©fĂšrera Ă©couter une femme sur le sujet de la misogynie, partant du principe que son expĂ©rience lui donne plus de lĂ©gitimitĂ© pour Ă©voquer ce thĂšme, car elle subit directement ses effets. Il nâest pas rare que dans un dĂ©bat, on demande aux participants sâils sont concernĂ©s » par le sujet, ce qui donnera, selon la rĂ©ponse, plus ou moins de poids Ă leur avis. Il faut Ă©couter la parole des concernĂ©es. Câest un mantra qui revient perpĂ©tuellement dans le militantisme, notamment fĂ©ministe. Et il se comprend nos paroles ont trop longtemps Ă©tĂ© confisquĂ©es. Aujourdâhui encore, des rĂ©unions, colloques, confĂ©rences sur la place des femmes sont animĂ©es par⊠100% dâhommes. Jâen ris plutĂŽt que dâen pleurer ; je me dis que ce sont les derniers sursauts absurdes dâun monde bientĂŽt mort. La parole des femmes est encore trop souvent ignorĂ©e. Tout comme la parole des victimes de viol. Des personnes qui ne sont pas hĂ©tĂ©ro. Des personnes trans. Des personnes en situation de handicap. Des personnes pauvres. Des personnes qui ne sont pas blanches. De tous les gens, grosso modo, qui ont le mauvais goĂ»t de ne pas ĂȘtre des hommes caucasiens en bonne santĂ©, avec de bons revenus, une vie sexuelle satisfaisante et trĂšs hĂ©tĂ©ro, et de lâaisance au niveau social. Ăa en fait, du monde. DONC. Je comprends lâintĂ©rĂȘt dâĂ©couter la parole des concernĂ©es. Bien sĂ»r quâil faut prendre la parole, et quâon dĂ©sire ĂȘtre entendue quand on le fait. Mais parole de concernĂ©e nâest pas parole dâĂ©vangile, et voir ce mantra ressortir Ă tout bout de champ, pas forcĂ©ment de façon pertinente, provoque chez moi une colĂšre croissante. Il nây a pas une parole de concernĂ©e, mais des paroles Les concernĂ©es nâont pas automatiquement raison ; ils et elles ont un point de vue spĂ©cifique sur une situation qui les concerne. Il y a des femmes misogynes ; des femmes contre le fĂ©minisme ; des femmes qui pensent quâĂȘtre sifflĂ©e dans la rue, câest un compliment⊠Et les concernĂ©es » ne sont pas forcĂ©ment toutes dâaccord ! Heureusement, dâailleurs la pluralitĂ© des opinions et des moyens dâaction Ă privilĂ©gier est en partie ce qui permet aux divers combats de toucher le plus grand nombre. Les concernĂ©es ne sont pas spĂ©cialistes de par leur condition. Avoir un vagin, ĂȘtre de genre fĂ©minin ne me donne pas automatiquement une connaissance profonde du fĂ©minisme, de son histoire, de ses luttes actuelles. Ă lire aussi Cinq classiques de la littĂ©rature fĂ©ministe La parole des concernĂ©es est importante, mais elle nâest pas magique. Elle ne doit pas faire oublier les autres paroles, les recherches, les chiffres, les sources ; ni devenir une condition sine qua non Ă lâexpression, ce qui exclut les gens nâayant pas envie de rĂ©vĂ©ler leur intimitĂ©. Quand on me dit Ă©coute la parole des concernĂ©es », jâentends souvent Ă©coute UNE parole de concernĂ©es, celle avec laquelle je suis dâaccord, celle qui va dans mon sens. Les paroles de concernĂ©es » qui ne rejoignent pas lâopinion majoritaire sont mises Ă lâĂ©cart, niĂ©es, tournĂ©es en dĂ©rision. La parole de concernĂ©e, et le droit Ă lâintimitĂ© Et puis, il y a le souci de lâintimitĂ©. Dans certains cas, câest relativement simple de voir si une personne est concernĂ©e par une oppression ou non. La couleur de peau, par exemple, est gĂ©nĂ©ralement visible â bien que ça ne soit pas une science exacte. Peu de gens, face Ă mon teint dâaspirine, devinent que je suis mĂ©tisse, Ă moitiĂ© marocaine. Derien, moi aussi je lâai dans la tĂȘte Mais dâautres identitĂ©s ne sont pas tatouĂ©es sur le front. Comment savoir si une personne est bi, ou homosexuelle ? Si elle est trans ou non ? Si elle a Ă©tĂ© violĂ©e ? Si elle a une maladie invisible » qui lâhandicape ? Un jour, sur un groupe Facebook fĂ©ministe, sous un article parlant des travailleuses du sexe prostituĂ©es, actrices pornoâŠ, une modĂ©ratrice a demandĂ© Ă une femme allant Ă lâencontre de lâavis majoritaire dans les commentaires â Tu es travailleuse du sexe ? La femme ne prĂ©tendait pas parler pour les travailleuses du sexe ; elle donnait son avis sur la question. Quelle interrogation intrusive ! Peut-ĂȘtre quâelle lâest ; peut-ĂȘtre nâa-t-elle pas envie de le dire, sous son vrai nom et avec sa photo, dans un groupe comportant des milliers de membres ! Le coming-out forcĂ© au nom de la parole de concernĂ©e » Chaque personne a droit Ă sa vie privĂ©e. Depuis quand câest ok de dire rĂ©vĂšle-moi des choses sur toi si tu veux que je tâĂ©coute » ? Sors du placard. Oute-toi. Raconte-moi ton traumatisme. Dis-moi que tu as Ă©tĂ© violĂ©e. File-moi ton carnet de santĂ©. Alors, seulement, je considĂ©rerai que ta parole a, ou non, de la valeur. HonnĂȘtement, ce genre de situation me fait sortir de mes gonds. Parce que jâai autour de moi des personnes non-hĂ©tĂ©ro, non-cisgenres, non-aisĂ©es, non-valides, sauf que ça ne se sait pas, quâelles ne sont pas sorties du placard, que leur maladie nâest pas visible. Je les vois ĂȘtre accusĂ©es de nager dans les privilĂšges, de parler Ă la place des concernĂ©es », et se retrouver face Ă ce choix injuste se taire, ou sâouter. Ă lire aussi 5ansMariagePourTous je suis toujours dans le placard, mais la porte est moins lourde Tu as activĂ© ma carte piĂšge victime dâoppression » Je trouve ça terriblement rĂ©ducteur de devoir sortir mes cartes dâopprimĂ©e » pour avoir le droit Ă la parole. Je me souviens dâune personne qui mâavait reprochĂ© dâavoir louĂ© Comment câest loin, le premier film dâOrelsan. Elle mâexpliquait que câest super violent, pour les victimes dâagression sexuelle, de voir Orelsan portĂ© aux nues sur madmoiZelle alors que certaines de ses paroles sont considĂ©rĂ©es comme misogynes. Jâai choisi de sortir ma carte » de victime. Je suis concernĂ©e, jâai Ă©tĂ© victime, ne me dis pas ce que ressentent les victimes », car elles sont diffĂ©rentes, multiples, en contradiction. Car ce sont des personnes ! Quand on me demande, quand on exige de moi que jâĂ©tale mes cartes oppressions subies » avant de juger ma parole digne dâintĂ©rĂȘt, jâai lâimpression quâon nie mon humanitĂ©. De personne, je passe Ă victime dâoppression. Je ne suis plus quâune facette de moi, celle qui me donne le droit » de mâexprimer sur ce sujet prĂ©cis. La lĂ©gitimitĂ© niĂ©e, bafouĂ©e, au nom de lâĂ©galitĂ© Je suis fĂ©ministe, je me bats pour que les femmes aient le droit dâĂȘtre elles-mĂȘmes, aient le droit Ă la parole, pour quâelles soient Ă©coutĂ©es et respectĂ©es. Pas pour quâon exige quâelles montrent leurs tripes, leurs cicatrices, quâelles se foutent Ă poil avant de considĂ©rer leur parole comme valide. Câest quand mĂȘme dingue que dans une dĂ©marche dâĂ©galitĂ©, de reconnaissance des oppressions et dâaide aux personnes opprimĂ©es, on en vienne Ă rejeter tant de paroles. Ă faire preuve dâune violence silencieuse qui exclut les gens nâayant pas envie de se mettre Ă nu avant dâoser avoir une opinion. JâarrĂȘte de jouer au jeu des oppressions, continuez sans moi Jâen ai marre de sortir mes cartes, je crois que je vais les jeter. Jâen ai marre de voir la petite lumiĂšre qui meurt dans les yeux de mon amie Ă chaque fois quâon lui dit quâelle est cisgenre, hĂ©tĂ©ro, et donc privilĂ©giĂ©e, alors quâelle est non-binaire et pansexuelle mais quâelle nâest pas encore sortie du placard. Jâaimerais quâon sâĂ©coute. Jâaimerais quâon se parle. Jâaimerais quâon arrĂȘte de me demander mon CV couturĂ© avant de mâautoriser Ă avoir une opinion. Reprenez-moi sur le fond, toujours, tous les jours. Mais pour le reste, abstenez-vous, jâarrĂȘte de jouer Ă ce jeu. Jâen ai marre de devoir faire valider mon identitĂ©. Ă lire aussi Pourquoi suis-je plus sĂ©vĂšre avec mes alliĂ©es quâenvers mes adversaires ?
Lenvie, tu la cultives, comme un jardin, tu lâarroses chaque jour, pour lui donner la taille et la forme nĂ©cessaire pour quâelle fasse rayonner ta journĂ©e, briller ton quotidien. Lâenvie ne vient pas seule, lâenvie est Ă la confluence de plusieurs Ă©motions qui rythment ton quotidien, elle est la rĂ©sultante de plusieurs ingrĂ©dients qui vont te permettre de trouver ta recette du
Paroles de la chanson L'Envie par Florent Pagny Qu'on me donne l'obscuritĂ© puis la lumiĂšre Qu'on me donne la faim la soif puis un festin Qu'on m'enlĂšve ce qui est vain et secondaire Que je retrouve le prix de la vie... enfin ! Qu'on me donne la peine pour que j'aime dormir Qu'on me donne le froid pour que j'aime la flamme Pour que j'aime ma terre qu'on me donne l'exil Et qu'on m'enferme un an pour rĂȘver Ă ... des femmes ! On m'a trop donnĂ© bien avant l'envie J'ai oubliĂ© les rĂȘves et les merci Toutes ces choses qui avaient un prix Qui font l'envie de vivre et le dĂ©sir Et le plaisir aussi.. qu'on me donne l'envie L'envie d'avoir envie... qu'on allume ma vie ! Qu'on me donne la haine pour que j'aime l'amour La solitude aussi pour que j'aime les gens Pour que j'aime le silence qu'on me fasse des discours Et toucher la misĂšre pour respecter... l'argent ! Pour que j'aime ĂȘtre sain, vaincre la maladie Qu'on me donne la nuit pour que j'aime le jour Qu'on me donne le jour pour que j'aime la nuit Pour que j'aime aujourd'hui oublier les... "toujours" ! On m'a trop donnĂ© bien avant l'envie J'ai oubliĂ© les rĂȘves et les merci Toutes ces choses qui avaient un prix Qui font l'envie de vivre et le dĂ©sir Et le plaisir aussi... qu'on me donne l'envie L'envie d'avoir envie, qu'on... rallume ma vie !
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