Accueil Hauts-de-France Lens - LiĂ©vin - HĂ©nin Il faut un Ćil dâexpert pour diffĂ©rencier les objets vraiment fabriquĂ©s par des soldats dans les tranchĂ©es, pendant de brefs moments de repos, et les contrefaçons qui circulent dans le monde des collectionneurs. Une vĂ©ritable collection sera exposĂ©e le week-end prochain, dans le cadre dâun travail sur 14-18. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Pour lire la suite de cet article Abonnez-vous Ă partir de 1⏠à notre offre numĂ©rique. Sans engagement de durĂ©e. ESSAYER POUR 1⏠Vous ĂȘtes dĂ©jĂ abonnĂ© ou inscrit ? Se connecter L'info en continu 20h49 International Pays-Bas un camion percute une fĂȘte de quartier, plusieurs morts 20h35 RC LENS Direct Lens - Rennes le Racing rĂ©gale encore 2-1 et prend la tĂȘte de la Ligue 1 20h07 International Video Serbie et Kosovo concluent un accord pour dĂ©samorcer les tensions 19h45 Economie Taxe sur les super profits» Ălisabeth Borne ne ferme pas la porte» 19h37 France Climat Ălisabeth Borne dĂ©bloque 1,5 milliard dâeuros pour aider les collectivitĂ©s Toute l'info en continu >
Leschefs dâĆuvre des soldats artistes racontent 1914-1918. Lorsque la guerre Ă©clate en aoĂ»t 1914, les soldats français partent la fleur au fusil persuadĂ©s d'ĂȘtre rapidement de retour chez eux. Mais la guerre s'enlise. Au front dans les
PubliĂ© le 11/11/2014 Ă 0842 Dans presque toutes les fermes, ils Ă©taient posĂ©s sur la cheminĂ©e. Art des tranchĂ©esâŠ. Des vases sculptĂ©s dans les douilles d'obus par les Poilus. Partie visible de la guerre oĂč l'on mettait des fleurs sans rĂ©ussir Ă effacer l'horreur. Mais dans toutes les familles de France, il y avait aussi l'intime. Ces carnets de souvenirs, ces lettres, ces portraits, ces objets racontant le front, le pĂšre, le fils, le mari, le frĂšre et pieusement gardĂ©s dans un tiroir, une armoire ou⊠oubliĂ©s au grenier. Cette somme de petites choses» ? Celles qui disent la vĂ©ritĂ© de l'humain et racontent la Grande Guerre Ă l'Ă©chelle de ceux qui l'ont vĂ©cue, qui y sont morts ou qui lui ont survĂ©cu, des femmes qui l'ont subie au quotidien ? Tout l'objet de la Grande Collecte lancĂ©e en novembre 2013 par la BibliothĂšque Nationale de France, les Archives de France et la Mission du Centenaire. Vos archives sont une part de l'histoire de France !» disait alors l'affiche l'appel a Ă©tĂ© entendu aussi dans le Grand Sud . Des dizaines de particuliers ont prĂȘtĂ© ou donnĂ© aux archives dĂ©partementales les trĂ©sors de leur histoire familiale, parfois singuliers voire extraordinaires, afin qu'ils soient sauvegardĂ©s, pĂ©rennisĂ©s et que s'approfondisse le travail des chercheurs sur 14-18. Une Grande Collecte 2013-2014 dont nous vous prĂ©sentons aujourd'hui quelques belles dĂ©couvertes, mais qui va se poursuivre, cette semaine, et dont il faut sans doute rappeler en ce 11-Novembre, tout l'intĂ©rĂȘt mĂ©moriel, justement. Correspondances, photographies, dessins, croquis, poĂšmes⊠c'est en effet la diversitĂ© de ces sources â non officielles â qui permet aux historiens d'Ă©clairer sous un jour nouveau une guerre que les archives administratives dĂ©sincarnent lorsqu'elles ne la tronquent pas. Quotidien des Poilus au front, rĂ©alitĂ©s de l'arriĂšre et multiples zones grises entre l'hĂ©roĂŻque et le sordide tout ce que donnent Ă dĂ©couvrir ces nouvelles sources qui enrichiront autant le travail des historiens que celui de la crĂ©ation artistique, car c'est aussi par lĂ que les nouvelles gĂ©nĂ©rations accĂšdent Ă la Grande Guerre, par le théùtre, les lectures publiques nĂ©es d'un courrier, d'un journal retrouvĂ© chez grand-pĂšreâŠ
Laprésence des rats dans les tranchées et cantonnements est un problÚme important. Prenons en exemple la 73 Úme division d'infanterie dans le secteur de Bénaménil. Le journal des marches et opérations des services de santé indique dans son organisation au 22 septembre 1916 : « Une équipe de chiens ratiers est constituée pour la
DOUILLES DâOBUS GRAVEES Art naĂŻf populaire Artisanat de recyclage issu de la Grande Guerre Claude Le Colleter de la Cet article constitue une Ă©tude non exhaustive dâun Ă©chantillonnage de douilles dâobus datant de cette Ă©poque. La considĂ©ration philosophique quâun outil de guerre porteur de mort, mais uniquement considĂ©rĂ© sous son aspect artistique se transforme en objet de dĂ©coration est aussi intĂ©ressante Ă prendre en compte. Mon intĂ©rĂȘt pour lâart et pour les disciplines artistiques mâont aussi guidĂ© Ă Ă©tudier cette problĂ©matique. Une collection hĂ©tĂ©roclite et rutilante. Comme le chantait avec beaucoup dâhumour Georges Brassens dans les annĂ©es soixante. Depuis que lâhomme Ă©crit lâhistoire, Entre mille et unâ guerres notoires Moi, mon colon , Cellâ que je prĂ©fĂšre, Câest la guerrâ de quatorzâ dix huit . 1Une activitĂ© de loisirs dans une guerre impitoyable. Cet artisanat existait dĂ©jĂ lors des prĂ©cĂ©dents conflits de 1870. Les soldats français et bretons en particulier ont payĂ© un lourd tribut lors de cet Ă©pisode meurtrier. Pour donner une idĂ©e du massacre, plus de 700 jeunes soldats habitants des cinq communes du canton de Pluvigner Brech, Camors, LandĂ©vant, Landaul, Pluvigner y trouveront la mort . Mon grand-pĂšre maternel, Joseph Brient de LandĂ©vant sera mobilisĂ© et participera au combat du cĂŽtĂ© de Laon et Chaumont. Son frĂšre Vincent, lui aussi mobilisĂ© recevra par la suite la lĂ©gion dâhonneur pour acte de bravoure en conduisant son groupe Ă lâ deux auront la chance de rentrer chez eux en Bretagne sans trop de sĂ©quelles. En parcourant brocantes et trocs et puces, je me suis intĂ©ressĂ© Ă cet artisanat art naĂŻf populaire des tranchĂ©es, on dit aussi orfĂšvrerie des tranchĂ©es, tĂ©moignage dâespoir et de libertĂ© conçus parfois au milieu des rafales dâobus qui sâabattaient au dessus des combattants. Lors de la bataille de Verdun, prĂšs de 4 000 000 dâobus seront tirĂ©s . Les douilles en laiton sont particuliĂšrement famille française en possĂšde ou du moins en ont possĂ©dĂ©. Voici un Ă©chantillonnage non exhaustif prĂ©sentĂ© pour permettre sans prĂ©tention aucune, de recrĂ©er Ă travers un objet, une ambiance ludique qui pouvait rĂ©gner mĂȘme quand la mort se trouvait au dĂ©tour des talus. Entre les assauts meurtriers en dehors des mitrailles et des combats, il est difficile de ne pas sâennuyer. Alors, il faut tuer le temps avant que lâennemi, prĂ©sent Ă proximitĂ© ne se charge de passer Ă lâattaque . Faut aussi prĂ©ciser que beaucoup de ces soldats trĂšs habiles de leurs mains travaillent le bois, sont menuisiers, Ă©bĂ©nistes et connaissent aussi la ferronnerie marĂ©chaux-ferrands, ferblantiers, zingueurs. Les poilus, dans lâanonymat le plus total, vont se regrouper en ateliers collectifs, fabriquer des bagues, des briquets, des encriersâŠâŠ..et des vases, pour oublier le calvaire quâils endurent sous le froid et les intempĂ©ries. Les anciens du Maroc, les zouaves vont aussi apporter leur savoir-faire. Il va aussi se crĂ©er des ateliers de fabrication, des expositions, voire mĂȘme des concours seront organisĂ©s Une Ă©conomie de cet artisanat verra le jour, les objets seront monnayĂ©s, vendus, Ă©changĂ©s parfois contre dâautres services. Des soldats exerçant leurs talents de graveur extrait du livre Trench Art de J. Kimball. 2 Technique de gravure et de cintrage Certaines piĂšces ont Ă©tĂ© gravĂ©es avec des moyens rĂ©duits, un petit marteau de couvreur, un modeste burin improvisĂ©, la douille Ă©tant parfois remplie de terre au prĂ©alable. Dâautres ont bĂ©nĂ©ficiĂ© dâune technique plus appropriĂ©e, on remplissait cette douille de braise rouge, ce qui avait pour effet de rendre le laiton plus souple afin quâil soit gravĂ© en profondeur, cintrĂ© voir mĂȘme torsadĂ©, avec un pince ou une tenaille on en avait bien besoin par les fils de fer barbelĂ©s. Lâemboutissage pouvait de faire aussi au marteau ou au maillet. Certains dĂ©cors ont Ă©tĂ© repoussĂ©s et ciselĂ©s Ă la mollette pour obtenir un effet de relief. Parfois le bord supĂ©rieur est dĂ©coupĂ© . Certaines piĂšces se prĂ©sentent sous une forme encore plus Ă©laborĂ©e, un motif Ă©tant dĂ©coupĂ© puis collĂ© sur la douille. Pour la technique de cintrage hypothĂšse AprĂšs utilisation et retirĂ©es de la culasse du canon, ces douilles sont stockĂ©es. Elles sont parfois coupĂ©es en deux avant dâĂȘtre placĂ©es sur un brasĂ©ro improvisĂ©. Le laiton va fondre Ă partir de 500 degrĂ©s. Dâautres objets seront aussi fabriquĂ©s en arsenaux et dans ce cas le matĂ©riel ne manque pas . Pour les puristes, lâart de fabriquer de tels objets sâappelle la dinanderie » une technique ancestrale qui vient de Dinant Belgique, sa ville dâorigine. Voici trois douilles Ă embase cintrĂ©es . Celle de droite est cintrĂ©e et torsadĂ©e 3 Motifs Les motifs, tous figuratifs oĂč les thĂšmes champĂȘtres prĂ©dominent, sont variĂ©s selon lâinspiration du moment en sâinspirant dâun livre ou dâune revue. En voici quelques exemples Certains Ă©voquent le rĂȘve, motifs animaliers et floraux roses, pensĂ©es, feuilles de chĂȘne, de lierre Des animaux des oiseaux, des cigognes, symbole de lâalsace. Dâautres le lieu de crĂ©ation souvenir de guerre Ici on peut lire "Verdun, 11 novembre" Le chardon et la croix de Lorraine la croix des ducs, les symboles dâune rĂ©gion en guerre Souvenez-vous de la chanson "vous nâaurez pas lâAlsace et la Lorraine." La croix des ducs de Lorraine est dĂ©jĂ prĂ©sente dans lâEst de la France avant que De Gaulle nâen fasse le symbole de la France libre en 39- 45. Le prĂ©nom dâun ĂȘtre cher mĂšre, Ă©pouse, fiancĂ©e Ici "Aime" ou "AimĂ©" Le lieu de destination 4 OĂč ont-ils Ă©tĂ© fabriquĂ©s ? Certains ont Ă©tĂ© fabriquĂ©s dans les tranchĂ©es, d' autres Ă lâarriĂšre du front durant les moments de repos, voire dans les arsenaux ou les camps de prisonniers . Voici le tĂ©moignage dâun poilu surveillant des prisonniers allemands " JâĂ©tais chargĂ© de surveiller deux prisonniers enfermĂ©s dans un hangar, jâeffectuais une ronde et jâai entendu un bruit bizarre Ă lâintĂ©rieur du bĂątiment . Je suis allĂ© voir et jâai trouvĂ© les deux compĂšres entrain de bricoler des douilles dâobus . Je me suis empressĂ© de confisquer ces objets. " 5 Quelle sera son utilitĂ© ? Ce sera le cadeau-souvenir que lâon offrira pour son retour si lâon a la chance de revenir chez soi. Il y a parfois le prĂ©nom dâun ĂȘtre cher. Certains seront utilisĂ©s dans les Ă©glises comme vases dâautel, la grande majoritĂ© sâen ira orner les dessus de cheminĂ©e. On nây mettra pas de fleurs car celles ci ne peuvent tenir longtemps avec lâaciditĂ© du cuivre. Ils peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des ex-voto, ramenĂ©s au domicile lors dâune permission ou Ă la libĂ©ration. 6 Datent-ils tous de la Grande Guerre ? Vraisemblablement non. Certains ont Ă©tĂ© gravĂ©s aprĂšs cette pĂ©riode et peuvent provenir dâarsenaux chargĂ©s de la fabrication de ce type de munition. En action, 28 tirs Ă la minute Le canon de 75 de lâarmĂ©e coloniale Française 1915 Le tir de ces projectiles meurtriers sera effectuĂ© en grande partie par des canons de 75 tractĂ©s gĂ©nĂ©ralement par 6 chevaux. Ce type de canon conçu en 1897 sera amĂ©liorĂ© et servira pendant la guerre 39-45. 6 Les marques d'identification des douilles datĂ© "JAN1915" datĂ© "1916" Ces piĂšces portent trĂšs souvent des inscriptions Ă caractĂšre technique. En voici quelques exemples celle de droite 75 diamĂštre 75mm D E C de campagne L 17 N° du lot, NYAB New York Air Blake qui est un fabricant de piĂšces pour chemin de fer. TrĂšs souvent la base a Ă©tĂ© martelĂ©e pour enlever tout indice. Celle de gauche et celle de droite portent les dates 1915 et 1916. 7 Une production dâun poilu de la rĂ©gion
Quoiquâil en soit, les « poilus » vont fabriquer une quantitĂ© dâobjets dans des matiĂšres trĂšs diverses trouvĂ©es sur place. Le mĂ©tal et le bois seront les matĂ©riaux de prĂ©dilection (Cuivre et laiton, aluminium, fer, provenant des projectiles, de lâĂ©quipement individuel, ils utiliseront aussi, tissus, papier, cuir et vĂ©gĂ©taux, mie de pain, A BRĂ©unis par Bernard Maury, 160 objets fabriquĂ©s par les Poilus Ă partir d'obus racontent cette guerre. Dans le cadre de la commĂ©moration du centenaire de la PremiĂšre guerre mondiale, Bernard Maury, prĂ©sident de lâEntente des associations dâanciens combattants et assimilĂ©s, a Ă©laborĂ© une exposition rĂ©unissant pas moins de 160 objets fabriquĂ©s par les Poilus dans les tranchĂ©es de Verdun et dâailleurs. Les soldats transformaient les douilles dâobus tirĂ©s sur les champs de bataille en briquets, vases, lampes Ă pĂ©trole, montres Ă gousset, coquetiers, ronds de serviette, bagues, bracelets... Vases, lampes, bougeoirs ou briquets "Il sâagissait sans doute pour ces hommes de tromper lâennui et le cafard, dâoublier la peur et de se convaincre quâils allaient survivre", explique lâancien militaire qui, en dĂ©but dâannĂ©e, a, par voie de presse et dâaffichage, lancĂ© un appel invitant les Millavois en possession de tels objets Ă les lui prĂȘter le temps de lâexpo-hommage. PrĂšs dâune trentaine de contributeurs ont rĂ©pondu Ă cet appel particuliers, collectionneurs et brocanteurs de la rĂ©gion... "Quand jâĂ©tais enfant, dans nâimporte quelle maison oĂč lâon entrait, on trouvait sur la cheminĂ©e de ces vases, lampes, bougeoirs ou briquets façonnĂ©s par un aĂŻeul dans les tranchĂ©es et envoyĂ©s du front Ă sa femme et ses enfants", explique encore Bernard Maury qui, pour se procurer certaines piĂšces, plus rares, est aussi entrĂ© en contact avec lâorganisateur dâune exposition sur le mĂȘme thĂšme Ă Palavas et Ă Agde, Jean-Pierre Malka, un ancien professeur dâhistoire. Objets du quotidien... Au-delĂ mĂȘme du tĂ©moignage touchant du quotidien des soldats de 1914-1918, de leur facultĂ© Ă transformer ces projectiles mortifĂšres en objets dâutilitĂ© ou dĂ©coratifs, cette exposition est lâoccasion de mesurer lâingĂ©niositĂ© des Poilus dans la pratique de cet artisanat de fortune, certaines piĂšces confinant Ă de vĂ©ritables Ćuvres dâart. Comme un triptyque en laiton rĂ©alisĂ© Ă partir dâun obus de gros calibre, dĂ©coupĂ© et dĂ©roulĂ© avant dâĂȘtre finement ciselĂ©, ou des bagues confectionnĂ©es avec les douilles en aluminium dâobus allemands... "La technique la plus rĂ©pandue Ă©tait celle dite du repoussĂ©, indique lâinstigateur de cette exposition. Les soldats remplissaient la douille de papier mouillĂ© et de bois pour pouvoir, sans la trouer, avec un petit burin ou un marteau, la poinçonner et faire apparaĂźtre le motif de leur choix. Des moules Ă©taient Ă©galement rĂ©alisĂ©s en bois ou en pierre tendre pour certaines piĂšces." Lâartisanat des tranchĂ©es a rapidement Ă©tĂ© interdit en premiĂšre ligne aprĂšs que les officiers se furent aperçus que les fours de fortune ou le martĂšlement pouvaient renseigner lâennemi sur les positions. On apprend Ă©galement que, depuis 1911, la fabrication de briquets Ă©tait soumise Ă une taxe perçue par le ministĂšre des Finances, une plaque apposĂ©e sur lâobjet faisant foi de son rĂšglement. "De nombreux soldats trouvaient cela injuste et ne sâen acquittaient pas", admet Bernard Maury. La loi instaurant cette taxe nâa Ă©tĂ© abrogĂ©e quâen 1945. Lâexposition Artisanat des tranchĂ©es est visible en mairie, salle des mariages, jusquâau 20 novembre, aux heures dâouverture au public. Plusieurs Ă©coles y sont attendues. Vernissage ce mardi 4 novembre, Ă 18 h 30. Cemardi, au FaouĂ«t, le MusĂ©e propose une journĂ©e d'animations gratuites. Pour la « der des der » de son expo sur le centenaire de la Grande guerre, des objets fabriquĂ©s dans les Un mouchoir brodĂ© et encore imprĂ©gnĂ© du parfum de la fiancĂ©e, un bouton arrachĂ© au manteau dâun officier, des dominos maintes fois tombĂ©s et relevĂ©s au fond dâune tranchĂ©e ⊠Ils sont nombreux et Ă©mouvants ces souvenirs de guerres, ces objets, ces Ă©crits ramenĂ©s du front par le Poilu enfin rentrĂ© ou malheureusement envoyĂ©s Ă la famille endeuillĂ©e. Vestiges dâune Histoire commune et traces dâun passĂ© personnel, ils racontent Ă la fois notre Histoire et disent, celle intime et privĂ©e, dâun soldat parti au front, ainsi que celle des siens restĂ©s Ă lâarriĂšre. Câest dans le cadre de notre sĂ©quence sur la 1ere Guerre mondiale que jâai proposĂ© Ă mes troisiĂšme de concevoir une boĂźte de famille renfermant les objets, les Ă©crits, les documents dâun Poilu de la 1ere Guerre. Un Ă©crin prĂ©cieux quâon imagine conservĂ© depuis des annĂ©es et racontant une vie, une destinĂ©e. Des boĂźtes dâune Ă©motion rare qui racontaient aussi lâHistoire ⊠Si vous pratiquez lâexercice de la BoĂźte Ă lecture, alors vous savez sans doute que les Ă©lĂšves sâinvestissent beaucoup dans ce genre de travaux. Ils et elles dĂ©ploient Ă ces occasions des trĂ©sors dâinventivitĂ© et de crĂ©ativitĂ©. Connaissant mes troisiĂšmes, je savais dĂ©jĂ ne pas ĂȘtre déçue, mais je ne mâattendais pas, avec ce projet TrĂ©sor de guerre, Ă recevoir de si Ă©mouvants travaux. Plongeant parfois dans leur propre histoire familiale, enfermant dans leur boĂźtes de mĂ©tal, de vrais souvenirs de famille datant de 14-18, certains ont su donner Ă ce projet, une dimension personnelle et authentique que je nâavais mĂȘme pas envisagĂ©e. Fictives ou authentiques, leurs boĂźtes TrĂ©sor de guerre avaient pour mission de raconter une histoire, de faire revivre Ă travers Ă©crits, objets et documents reconstituĂ©s, une vie passĂ©e dans les tranchĂ©es ⊠Un exercice ambitieux, mais un pari gagnĂ© ! Les grandes lignes de lâexercice Imaginer et rĂ©aliser la boĂźte Ă souvenirs de guerre dâun soldat français de la guerre de 14-18. PensĂ©e comme une prĂ©cieuse boĂźte de famille, elle renfermera des documents Ă©crits dâĂ©poque et des objets souvenirs ayant appartenu Ă un Poilu. Ces objets-mĂ©moires raconteront son histoire, sa vie sur le front et celle de sa famille restĂ©e Ă lâarriĂšre. La boĂźte et son contenu La boĂźte en fer, en bois ou en carton la consigne principale Ă©tait de parvenir Ă lui donner un aspect ancien, vieilli. Pour ma part, jâai laissĂ© aux Ă©lĂšves la possibilitĂ© dâutiliser une boĂźte dĂ©jĂ existante vieille boĂźte Ă gĂąteaux ou de bouillon par exemple ⊠mais valorisĂ© ceux qui avaient fait le choix de fabriquer eux-mĂȘme un Ă©crin Ă lâaspect ancien. LâintĂ©rieur de la boĂźte pour la garnir, les Ă©lĂšves ont utilisĂ© la fiche consigne proposĂ©e en fin dâarticle. Ils y ont donc dĂ©posĂ© Ă ma demande 4 Ă©crits imposĂ©s, 2 Ă©crits libres de leur choix et 6 objets confectionnĂ©s par leurs soins ou non. Pour faciliter lâidentification et lâĂ©valuation des travaux, ils ont aussi placĂ© dans leur boĂźte une fiche synthĂšse, disponible en fin dâarticle Ă©galement. Quels Ă©crits ? Quels objets ? Parmi les trĂ©sors dĂ©posĂ©s dans leur boĂźtes, mes Ă©lĂšves se devaient de respecter quatre formats imposĂ©s et Ă©videment travaillĂ©s au cours de notre sĂ©quence Un carnet militaire renseignĂ© et complĂ©tĂ© au nom du soldat. Mes 3eme ayant travaillĂ© sur le siteMĂ©moire des Hommes avec ma collĂšgue dâHistoire, ils avaient la possibilitĂ© dâendosser la vĂ©ritable identitĂ© dâun Poilu de 14-18 et dâutiliser les informations recueillies sur le site. PrĂ©voyez de fournir un carnet vierge, ou si vous demandez Ă vos Ă©lĂšves de le fabriquer, je vous conseille de lister avec eux les Ă©lĂ©ments Ă y faire figurer. Une sĂ©ance de recherches documentaires en salle informatique ou au CDI peut ĂȘtre la bienvenue. Une carte postale envoyĂ©e au soldat et Ă©crite depuis lâarriĂšre. Un exemplaire du journal Le Poilu DĂ©chaĂźnĂ© contenant deux courts articles. Ici, jâai fourni aux Ă©lĂšves une version vierge Ă complĂ©ter. Une lettre manuscrite Ă©crite par le soldat. Petite particularitĂ© de la lettre, elle se doit dâexpliquer la prĂ©sence dans la boĂźte des six objets. Voir le sujet Ă tĂ©lĂ©charger, en fin dâarticle Les Ă©crits libres pistes, idĂ©es ⊠Planche de tickets de nourriture, paroles de la chanson de Craonne, bon pour une permission accordĂ©e, feuille dâhospitalisation ou de soins, carte de correspondance militaire, fascicule ou ordre de mobilisation, certificat de bonne conduite, rĂ©compense pour acte de bravoure, avis de dĂ©cĂšs, carte dâinfirmier ⊠Les pistes ne manquent pas et lĂ encore, nâhĂ©sitez pas Ă intĂ©grer Ă votre projet une phase de recherches documentaires afin de guider vos Ă©lĂšves. Une collaboration Ă©troite avec votre collĂšgue documentaliste et votre collĂšgue dâHistoire-GĂ©ographie est vivement conseillĂ©e. Ils ou elles auront certainement les ressources et les rĂ©fĂ©rences qui pourraient venir Ă vous manquer. Et comme pour les objets, encouragez les Ă©lĂšves Ă aller piocher des pistes et des idĂ©es dans la correspondance des Poilus. Quels objets ? Si jâavais bien glissĂ© quelques idĂ©es, je dois dire ici que la magie de ce type de devoirs a opĂ©rĂ© ⊠mes Ă©lĂšves ont parfois su faire de fonds de tiroir de vĂ©ritables souvenirs de guerre ! Et quand certains ont exhumĂ© dâun grenier, dâauthentiques trĂ©sors de famille, lâĂ©motion Ă©tait garantie. Voici donc ici, la liste de ce que jâai pu leur proposer Ă titre dâexemples et celle aussi de leurs trouvailles et bonnes idĂ©es Mes suggestions un bijou, une photographie, un carnet de croquis contenant des dessins griffonnĂ©s dans la tranchĂ©e, des fleurs sĂ©chĂ©es, une mĂ©daille militaire, une piĂšce de tissus mouchoir, morceau de dentelle âŠ, une montre ancienne, une vieille clĂ©, une plaque dâidentification militaire française. Leurs trouvailles de vieux dĂ©s, un jeu de tarot, de vieux dominos, des balles, des douilles, de vieilles piĂšces de monnaie, des boutons, des objets artisanaux fabriquĂ©s dans les tranchĂ©es pipe et cuillĂšre en bois sculptĂ©, vase sculptĂ© dans une douille dâobus, une boussole, des briquets, une boĂźte dâallumettes, une mĂšche de cheveux, une paire de gants en dentelle, de vieilles montres Ă gousset, des livres anciens, des flasques, une cantiniĂšre en Ă©mail, une peigne, des croix chrĂ©tiennes, un cierge ⊠Evaluer ? Comment ? Pour ce projet, jâai attribuĂ© deux notes Ă chaque Ă©lĂšve et câest un choix que je ne regrette pas. Comme souvent pour ce type de travail, jâinsiste sur la partie rĂ©dactionnelle et veille Ă ce que crĂ©ativitĂ©, investissement et travail dâĂ©criture soient justement apprĂ©ciĂ©s, ce quâil mâa justement Ă©tĂ© possible avec cette double Ă©valuation. Les Ă©lĂšves ont donc obtenu ici â Une note sur 20 pour la lettre manuscrite.â Une note sur 20 pour la boĂźte et son contenu 14 points au total pour le contenu des Ă©crits, chaque Ă©crit rapportant 2 points + 6 points pour la fabrication de la boĂźte, des Ă©crits et des objets soin / qualitĂ© des crĂ©ations ou des reproductions / investissement. Pour le dĂ©tail du barĂšme, je vous propose de tĂ©lĂ©charger en fin dâarticle ma fiche de notation. Enfin, pour tout vous dire sur ce projet, jâai Ă©tĂ© si Ă©merveillĂ©e Ă la correction et si reconnaissante des trĂ©sors quâils acceptaient de me confier que je proposerai une nouvelle fois ce travail Ă de futurs 3eme. Ces boĂźtes aux trĂ©sors dĂ©gageaient pour beaucoup une Ă©motion vĂ©ritable et racontaient une vraie histoire. Mes Ă©lĂšves ont su avec talent faire revivre le passĂ©, le temps de lâouverture dâune boĂźte ⊠un projet fort qui ici a fait lâunanimitĂ©. TĂ©lĂ©charger la fiche consignes TĂ©lĂ©charger la fiche Ă©valuation TĂ©lĂ©charger la fiche synthĂšse Ă©lĂšve Si vous tentez lâexercice, nâhĂ©sitez Ă mâenvoyer par mail les photos des crĂ©ations de vos Ă©lĂšves, jâaurais plaisir Ă les partager avec votre accord avec nos collĂšgues dInstagram. Et si vous avez des questions sur le projet, nâhĂ©sitez pas non plus Ă les poser par mail ou en MP. Enfin, sachez que pour cette mĂȘme sĂ©quence, lâactivitĂ© Carte postale sonore et toujours disponible et dĂ©taillĂ©e ici. A trĂšs bientĂŽt ! CĂ©line.
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